Trouver de l'aide
Bien préparer sa première visite chez le ou la psychothérapeute
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Bien préparer sa première visite chez le ou la psychothérapeute
AUTEURE: Nathalie Parent, psychologue
La décision est prise : votre ado ira consulter en psychothérapie. Sachez que selon son âge et sa maturité, votre jeune peut lui-même faire le premier pas pour fixer son premier rendez-vous, soit par téléphone, soit par courriel.
À noter que certain.e.s professionnel.le.s préfèrent échanger par téléphone avant le premier rendez-vous pour amorcer la relation thérapeutique de façon plus concrète.
Lors de ce premier échange, le psychothérapeute discutera des arrangements techniques avec vous : heure, mode de paiement et reçus, présence ou non d’un parent au premier rendez-vous, etc.
Un premier rendez-vous, ça se passe comment?
Lors de la première rencontre en psychothérapie, le ou la professionnel.le fera le tour de la situation et demandera ce qui amène votre ado à consulter. Certain.e.s psychothérapeutes poseront des questions précises, alors que d’autres prendront les paroles comme elles se présentent, en faisant préciser au besoin.
Comme la première séance est souvent chargée en émotion, votre jeune peut lui-elle aussi réfléchir à :
- l’histoire des faits dont il-elle souhaite parler: début, contexte;
- le(s) élément(s) déclencheur(s) s’il y en a;
- les antécédents familiaux : maladies physiques et mentales;
- les événements de stress, particulièrement dans la dernière année, mais aussi depuis la naissance : séparation, décès, hospitalisation du jeune ou d’un proche, maladie physique ou psychologique, traumatismes passés, drames familiaux, secrets de famille, rupture, alcoolisme, violence, intimidation, etc.;
- sa vie sociale : son cheminement scolaire, ses relations avec ses amis et les enseignants.
N’hésitez pas à vous informer auprès de votre psychothérapeute sur:
- le nombre de rendez-vous nécessaires,
- leur fréquence,
- le déroulement des séances,
- le fonctionnement de la confidentialité lors des rendez-vous.
Toutes vos questions sont parfaitement légitimes et pourront être abordées avec votre psychothérapeute.
À propos de la confidentialité du traitement
Selon la loi, dès l’âge de quatorze ans, un jeune pourrait décider de consulter un.e thérapeute sans en informer ses parents. C’est possible de le faire entre autres à l’école, par l’entremise d’un CLSC ou par le biais d’une ligne d’aide téléphonique comme Tel-jeunes.
De plus, pour que l’adolescent-e se sente à l’aise de dire tout ce qu’il ou elle veut, le psychothérapeute est lié.e par le secret professionnel, c’est-à-dire qu’il garde le contenu des entretiens privés. Par contre, le thérapeute a le devoir d’informer les parents si la vie du jeune ou son développement est compromis.
Enfin, il peut, d’un commun accord avec le jeune et ses parents, informer ceux-ci de l’évolution du processus de thérapie, après s’être entendu.e avec le ou la jeune sur la nature des renseignements à transmettre aux parents.
Désamorcer les préjugés sur la psychothérapie
Si votre jeune a des a priori négatifs face à la psychothérapie:
« Ça sert à rien! »
« Je suis pas fou! »
« J’ai pas besoin de ça! »
vous pouvez le faire parler sur ce qu’il pense, pour savoir d’où lui viennent ces pensées négatives et ses fausses croyances. Répète-t-il ce qu’il a entendu ou ce sont ses peurs camouflées qui s’expriment? Vous pouvez aussi donner en exemple des jeunes ou des adultes significatifs qui ont déjà consulté pour l’aider à avoir confiance dans le processus.
On peut également parler de la thérapie en utilisant des liens avec ce que le ou la jeune aime : pour un.e sportif.ve, le thérapeute peut être comparé à un « coach » qui va l’accompagner (dans ses émotions, ses comportements, etc.). Pourquoi ne pas faire l’analogie avec le corps? Quand on a mal à un bras, on consulte un médecin ou un physiothérapeute, quand on a une difficulté psychologique, on consulte un psychologue.
Mauvaise expérience avec un ancien psychothérapeute : comment réagir?
Dans certains cas, le ou la jeune peut avoir vécu une expérience négative avec un.e intervenant.e et appréhender le ou la suivant.e. L’Ordre des psychologues1 est justement là pour vous protéger en cas de difficultés.
Une relation thérapeutique, ça se construit, et ce n’est qu’au bout de quelques rencontres qu’on sait si ça peut fonctionner ou pas.
Pourquoi ne pas dire au psychothérapeute ce qui n’a pas fonctionné la dernière fois, ou ce que l’ado n’a pas aimé avec l’autre, afin de pouvoir s’ajuster?
N’hésitez pas aussi à proposer à votre ado la lecture de livres pour lui assurer une meilleure réussite de son traitement2.
[1] https://www.ordrepsy.qc.ca/mission
[2] La collection « perso » aux Éditions MidiTrente https://www.miditrente.ca/fr/categorie/12-ans-et-plus
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