FAVORISER UN CLIMAT DE SOUTIEN ET DE SÉCURITÉ PSYCHOLOGIQUE 👨👦
Pour qu’un·e athlète s’épanouisse dans sa pratique sportive, il ou elle doit se sentir soutenu·e, écouté·e et respecté·e, peu importe ses résultats.
Certaines attitudes peuvent aider à instaurer un climat bienveillant, propice au développement global de l’ado :
❌ Évitez de comparer l’ado à d’autres ou de fixer des objectifs de résultats à sa place. Une pression excessive, même silencieuse, peut entraîner du stress, de l’anxiété et une perte de plaisir.
✅ Voyez l’échec comme une occasion d’apprentissage. Chaque jeune progresse à son rythme.
❌Veillez à ne pas faire du sport un enjeu financier ou émotionnel. L’investissement en temps et en argent dans la carrière sportive d’un enfant ne doit jamais se transformer en une pression implicite.
Évitez des phrases comme : « Avec tout ce qu’on investit, j’espère que tu es sérieux » ou « On fait des sacrifices pour que tu réussisses ». Elles peuvent générer un sentiment de culpabilité et de responsabilité qui nuit au plaisir de l’enfant. De plus, tous les jeunes athlètes ne poursuivront pas une carrière de haut niveau, et c’est tout à fait normal.
✅ Privilégiez plutôt des phrases comme :
« Je suis fier·ère de tes efforts, peu importe le résultat. »
« Le plus important, c’est que tu aies du plaisir et que tu fasses de ton mieux. »
« Ce qui compte, c’est tout ce que tu apprends grâce au sport. »
« Nous t’appuierons dans ton parcours, peu importe jusqu’où tu veux aller. »
« L’important, c’est ton bien-être et ton plaisir de jouer. »
✅ Lorsqu’un·e jeune exprime du stress avant une compétition, validez ses émotions avec des phrases comme : « C’est normal d’être nerveux avant une épreuve importante ». Posez-lui des questions pour l’aider à réfléchir à ce qui pourrait l’apaiser :
« Qu’est-ce qui t’a aidé·e dans des situations semblables auparavant ? »
« De quoi aurais-tu besoin pour te sentir plus calme en ce moment ? »
« Est-ce que tu veux en parler ou préfères-tu qu’on fasse autre chose pour te changer les idées ? »
« Comment aimerais-tu que je t’encourage avant et pendant ta compétition? »
ÊTRE UN MODÈLE POSITIF POUR LES JEUNES 👀
Les ados, en pleine construction de leur identité, sont porté·e·s à reproduire ce qu’ils et elles observent et à répéter nos comportements. Ainsi, même si vous êtes indulgent·e avec votre enfant, si vous êtes dur·e envers vous-mêmes, il ou elle pourrait adopter le même comportement.
❌ Évitez par exemple de vous critiquer durement après une erreur.
✅ Montrez que l’erreur est normale et qu’elle fait partie du processus d’apprentissage : partager vos propres défis et la façon dont vous les gérez avec bienveillance est un puissant levier pour cultiver la résilience chez les jeunes.
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Soutenir la santé mentale et l'équilibre des jeunes sportif·ive·s
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Soutenir la santé mentale et l'équilibre des jeunes sportif·ive·s
Coauteure : Véronique Boudreault, Ph.D., PsyD, professeure à l’Université de Sherbrooke et titulaire Chaire Aléo
Le bien-être des jeunes athlètes ne repose pas uniquement sur leurs performances, il dépend aussi de l’environnement qui les entoure. Parents, entraîneur·e·s, intervenant·e·s et professionnel·le·s de la santé, vous avez chacun un rôle complémentaire à jouer pour accompagner les jeunes athlètes sur les terrains de jeu, et au-delà !
Dans ce troisième et dernier article de notre série sur le sport et la santé mentale en collaboration avec le CF Montréal et Véronique Boudreault, Ph.D., découvrez des stratégies concrètes pour favoriser le bien-être des jeunes, réduire la pression excessive et les aider à mieux gérer les défis du sport.
👉 À lire également :
Le sport : un vecteur de bien-être pour les ados
Le sport : quand la pression devient trop forte chez les ados
En collaboration avec le CF Montréal
MISER SUR LE PLAISIR ET LE DÉVELOPPEMENT PERSONNEL 🏃
Dès le plus jeune âge, il est essentiel d’encourager un climat familial positif autour du sport. Trop souvent, l’accent est mis sur les résultats et la performance, alors que ce sont l’effort et l’apprentissage qui permettent aux jeunes athlètes de progresser et de bâtir une relation saine, durable et positive avec leur pratique.
Voici quelques réflexes simples à adopter :
👉 Après une compétition ou un entraînement, privilégiez des questions ouvertes comme : « Comment s’est passée ta pratique aujourd’hui ? », « Qu’as-tu appris ? » plutôt que de demander tout de suite à l’athlète s’il ou elle a gagné ou marqué des points.
👉 Félicitez le ou la jeune pour son engagement, sa persévérance et ses stratégies d’adaptation, plutôt que seulement pour ses résultats. Cela lui permettra de comprendre que l’important est d’évoluer et non d’atteindre la perfection à tout prix.
👉 Il est aussi important de reconnaître que la motivation peut fluctuer et d’éviter des commentaires comme : « Si tu veux être bon ou bonne, tu dois être plus motivé·e ». Privilégiez plutôt des phrases comme :
« C’est normal d’avoir des journées où on se sent moins motivé·e, ça arrive à tout le monde. »
« Ce qui compte, c’est de continuer à avancer un pas à la fois. »
« Je sais que tu donnes ton meilleur, même quand c’est plus difficile. »
« Ce qui m’importe, c’est que tu sois bien et que tu prennes plaisir à jouer. »
👉 Acceptez que son parcours sportif puisse évoluer et valorisez ce que le sport lui apporte au-delà de la performance : confiance en soi, discipline, amitiés, gestion des émotions.
👉 Laissez place à des moments où le sport n’est pas au centre des discussions pour laisser le ou la jeune respirer et éviter de lier toute leur identité à leur rôle d’athlète.
👉 Parent ou entraîneur·e, vous avez tout à gagner à permettre aux jeunes d’explorer différentes disciplines avant de se spécialiser dans un seul sport.1
FAVORISER UN CLIMAT DE SOUTIEN ET DE SÉCURITÉ PSYCHOLOGIQUE 👨👦
Pour qu’un·e athlète s’épanouisse dans sa pratique sportive, il ou elle doit se sentir soutenu·e, écouté·e et respecté·e, peu importe ses résultats.
Certaines attitudes peuvent aider à instaurer un climat bienveillant, propice au développement global de l’ado :
❌ Évitez de comparer l’ado à d’autres ou de fixer des objectifs de résultats à sa place. Une pression excessive, même silencieuse, peut entraîner du stress, de l’anxiété et une perte de plaisir.
✅ Voyez l’échec comme une occasion d’apprentissage. Chaque jeune progresse à son rythme.
❌Veillez à ne pas faire du sport un enjeu financier ou émotionnel. L’investissement en temps et en argent dans la carrière sportive d’un enfant ne doit jamais se transformer en une pression implicite.
Évitez des phrases comme : « Avec tout ce qu’on investit, j’espère que tu es sérieux » ou « On fait des sacrifices pour que tu réussisses ». Elles peuvent générer un sentiment de culpabilité et de responsabilité qui nuit au plaisir de l’enfant. De plus, tous les jeunes athlètes ne poursuivront pas une carrière de haut niveau, et c’est tout à fait normal.
✅ Privilégiez plutôt des phrases comme :
« Je suis fier·ère de tes efforts, peu importe le résultat. »
« Le plus important, c’est que tu aies du plaisir et que tu fasses de ton mieux. »
« Ce qui compte, c’est tout ce que tu apprends grâce au sport. »
« Nous t’appuierons dans ton parcours, peu importe jusqu’où tu veux aller. »
« L’important, c’est ton bien-être et ton plaisir de jouer. »
✅ Lorsqu’un·e jeune exprime du stress avant une compétition, validez ses émotions avec des phrases comme : « C’est normal d’être nerveux avant une épreuve importante ». Posez-lui des questions pour l’aider à réfléchir à ce qui pourrait l’apaiser :
« Qu’est-ce qui t’a aidé·e dans des situations semblables auparavant ? »
« De quoi aurais-tu besoin pour te sentir plus calme en ce moment ? »
« Est-ce que tu veux en parler ou préfères-tu qu’on fasse autre chose pour te changer les idées ? »
« Comment aimerais-tu que je t’encourage avant et pendant ta compétition? »
ÊTRE UN MODÈLE POSITIF POUR LES JEUNES 👀
Les ados, en pleine construction de leur identité, sont porté·e·s à reproduire ce qu’ils et elles observent et à répéter nos comportements. Ainsi, même si vous êtes indulgent·e avec votre enfant, si vous êtes dur·e envers vous-mêmes, il ou elle pourrait adopter le même comportement.
❌ Évitez par exemple de vous critiquer durement après une erreur.
✅ Montrez que l’erreur est normale et qu’elle fait partie du processus d’apprentissage : partager vos propres défis et la façon dont vous les gérez avec bienveillance est un puissant levier pour cultiver la résilience chez les jeunes.
ÊTRE ATTENTIF·IVE AUX SIGNES DE STRESS OU D’ÉPUISEMENT 😞
Un excès dans l’entraînement ou dans l’engagement sportif peut mener à une surcharge physique et mentale. Voici quelques signes à surveiller :
Si vous remarquez des signes qui vous inquiètent, partagez-lui simplement ce que vous observez, de manière factuelle, et exprimez votre préoccupation avec bienveillance. Au besoin, consultez un·e professionnel·le en santé mentale.
📌Dans la fiche ci-dessous, vous trouverez un tableau récapitulatif des signes à surveiller pour prévenir l’épuisement physique et psychologique d’un·e jeune sportif·ive.
Télécharger la fiche des signes à surveillerRESPECTER L’ÉQUILIBRE ENTRE SPORT, ÉTUDES ET VIE SOCIALE ⚖️
En tant que parent, pour aider votre ado à préserver un équilibre entre son entraînement, ses études et sa vie sociale, vous pouvez :
En tant qu’entraîneur·e, vous pouvez prévenir la fatigue et l’épuisement en veillant à ajuster les charges d’entraînement des athlètes.2 Un horaire d’entraînement intense doit être compensé par des moments de repos adéquats. Trop souvent, les jeunes sportif·ive·s tombent dans le piège du surentraînement parce qu’ils et elles pensent que s’arrêter signifie être moins performant.
FAVORISER UNE RELATION POSITIVE AVEC LE CORPS ET L’ALIMENTATION 🍽️
L’alimentation joue aussi un rôle clé dans la performance et le bien-être des jeunes athlètes. Il est essentiel de parler de nutrition en termes de bien-être et d’énergie, plutôt que de poids, de performance ou d’apparence. Encourager des habitudes alimentaires saines sans tomber dans la restriction ou la culpabilisation permet de préserver une relation saine avec la nourriture.
📌 Découvrez la boîte à outils d’ÉquiLibre à l’intention des entraîneur·e·s pour favoriser une relation positive avec le corps, l’alimentation et le sport chez les athlètes :
Boîte à outils corps et sportFAIRE ÉQUIPE AUTOUR DES JEUNES 🤝
Parents, entraîneur·e·s et professionnel·le·s de la santé mentale ont un rôle complémentaire à jouer pour favoriser une pratique sportive épanouissante, équilibrée et durable.
Cela passe par :
Ensemble, unissons nos forces autour des jeunes pour les accompagner dans leur parcours sportif tout en protégeant leur santé mentale. 💙
RESSOURCES COMPLÉMENTAIRES
Le sport : un vecteur de bien-être pour les ados
Le sport : quand la pression devient trop forte chez les ados
Signes à surveiller pour prévenir l’épuisement physique et psychologique d’un·e jeune athlète
En collaboration avec
Sources
1Côté, J., Turnnidge, J., & Evans, M. B. (2014). « The dynamic process of development through sport. » Kinesiology Review, 3(1), 3-12.
2Gustafsson, H., et al. (2018). Burnout in competitive and elite athletes: A systematic review. International Review of Sport and Exercise Psychology, 11(1), 152-174.