Aider les jeunes à garder l'équilibre

Aider son ado à gérer ses déceptions amoureuses

Aider les jeunes à garder l'équilibre

Aider son ado à gérer ses déceptions amoureuses

Auteure: Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice

À l’adolescence, votre jeune est en quête d’identité, d’amour et de sensations fortes. Avec les premiers balbutiements amoureux viennent de grandes attentes… mais parfois de grandes déceptions!

Comment l’aider à gérer ses déceptions amoureuses? Continuez votre lecture pour découvrir nos conseils!

Les attentes face aux premières relations amoureuses

Comme tous les jeunes depuis des générations, votre ado est exposé(e) aux histoires d’amour romanesques contenues dans les films et livres d’enfant. Il n’est donc pas étonnant qu’il ou elle ait tendance à idéaliser les relations amoureuses et ait envie de ressentir les papillons et toute la gamme d’émotions intenses qui viennent avec les débuts amoureux.

Il arrive malheureusement qu’un(e) jeune vive des déceptions amoureuses; la personne sur qui il ou elle avait un béguin n’en a pas un en retour ou encore, après avoir formé un couple un temps, s’ensuit une rupture.

La rupture amoureuse

La rupture amoureuse

Une première peine d’amour, c’est intense et déchirant. Un(e) jeune peut facilement se sentir incompris(e), seul(e) au monde et avoir l’impression que sa vie dérape. Dans le développement cognitif des adolescents(-es), ces sentiments sont somme toute normaux.

Comme parent, il est tout à fait normal que vous ayez envie de réconforter votre ado. Pour ce faire, il se peut que vous ayez tendance à avoir des propos comme :

« Tu vas voir, tu vas rencontrer d’autres personnes »

« Crois-moi, tu vas retomber amoureux »

« C’était juste une relation d’ados; c’est normal que ça se termine ».

Bien que vos intentions soient bonnes, ces commentaires peuvent avoir tendance à invalider ce que ressent votre jeune. Afin qu’il ou elle se sente compris(e) et écouté(e), privilégiez des réponses comme :

« Je comprends que tu aies de la peine. As-tu envie de m’en parler? »

« C’est vrai que c’est difficile une rupture amoureuse. Je suis là, au besoin »

Et souvent, juste être là peut lui faire un bien fou! Sans que vous ayez à verbaliser quoi que ce soit, donner le droit à votre ado de s’exprimer et de pleurer peut l’apaiser. La meilleure façon de faire passer une émotion, quelle qu’elle soit, est de l’accueillir sans jugement.

Quand les relations deviennent toxiques

Il est tout à fait normal de ne pas être en accord avec les autres 100% du temps; c’est vrai en couple, avec des amis(-es), avec les membres de la famille, des collègues, etc. Certains conflits sont sains; ils permettent à tous et toutes de s’exprimer, de s’affirmer et de trouver une solution…ensemble. Mais, il arrive malheureusement que ces conflits deviennent fréquents. Outre la fréquence, il peut être question d’intensité; on tombe alors dans le manque de respect, que ce soit via des paroles blessantes et dénigrantes (abus verbal) ou une attitude négative (invalider les émotions de son/sa partenaire, émettre des commentaires sarcastiques, faire douter volontairement l’autre personne de ses perceptions et émotions, par exemple).

Insidieusement, la violence psychologique peut alors s’installer.

La violence conjugale

Selon le site web d’Éducaloi, la violence conjugale « s’exerce dans le cadre d’une relation amoureuse, qu’elle soit actuelle ou passée. […] Ce type de violence peut se manifester à n’importe quel âge et entraîne souvent un déséquilibre de pouvoir au sein de la relation. Pour contrôler la victime, la personne violente utilise de multiples stratégies, comme les insultes, les menaces ou encore l’intimidation. »

Vous désirez sensibiliser votre jeune à ce qu’est la violence conjugale?

Vous pouvez lui faire essayer ce jeu interactif qui l’amènera à avoir des discussions virtuelles fictives.

 

Vous pensez que votre ado est dans une relation de violence conjugale?

Vous pouvez lui faire passer cet auto-test.

Quelques exemples de violences infligées ou subies

 

  • Il ou elle a été critiqué(e) méchamment sur son apparence physique, a été insulté(e) devant des gens, a été rabaissé(e).
  • Il ou elle s’est fait contrôler ses sorties, ses conversations électroniques, son cellulaire, ou a été empêché(e) de voir ses amis(-es).
  • Il ou elle a été forcé(e) à embrasser, à caresser alors qu’il ou elle ne voulait pas.
  • Il ou elle a reçu un objet qui aurait pu le ou la blesser.
  • Il ou elle a été agrippé(e) (« pogné » les bras), poussé(e), bousculé(e).
  • Il ou elle a reçu une claque.
  • Il ou elle a été blessé(e) avec les poings, les pieds, un objet ou une arme.
  • Il ou elle a été forcé(e) à avoir des attouchements ou une relation sexuelle alors qu’il ou elle ne voulait pas.

Source: Statistique Québec

Si vous croyez que votre jeune est dans une relation de violence conjugale, soyez à l’écoute. Évitez de le ou la sermonner; il ou elle pourrait alors se sentir contrôlé(e)… tout comme dans sa relation amoureuse.

Tentez de le ou la sensibiliser doucement à la toxicité de ce qu’il ou elle vit en lui nommant vos observations sur son comportement :

« Je te vois moins souriant(e) depuis quelque temps »

« Tu me nommes souvent vivre des moments difficiles avec ton chum/ta blonde; comment te sens-tu là-dedans? ».

Vous pouvez aussi lui mentionner comment vous vous sentez :

« Je m’inquiète pour toi ».

Laissez la porte ouverte à votre jeune pour qu’il se confie à vous à son rythme, sans le brusquer.

Évidemment, si sa sécurité est compromise, vous vous devez de vous interposer en signalant la situation à la police.

Besoin de parler de ce que vous vivez avec votre ado?

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Ressource externe (1)

Communications et relations: Amitié et amour, par Ligne Parents